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La décision de fin de vie

La décision de fin de vie

Les droits juridiques des patients et clients à la fin de leur vie constituent les exigences morales minimales. Les personnes en possession de leurs moyens ont le droit de décider des soins médicaux qu’ils recevront. Si cette capacité est remise en question, elles ont le droit d’obtenir une évaluation de leurs capacités. La Loi sur le consentement aux soins de santé (LCSS) décrit le processus à suivre si un patient ou client est considéré comme n’étant pas en possession de ses moyens, incluant la désignation d’un mandataire spécial. (LCSS, 1996) Il est important de souligner toutefois que la décision finale quant au plan de soins relève du patient/client ou de son mandataire spécial. Le consentement au traitement est obligatoire, mais il faut aussi un consentement pour refuser un traitement ou pour l’interrompre. (LCSS, 1996)

Un nouveau-né gravement atteint de la maladie d’AranDuchenne de type 1 a besoin de ventilation non invasive à pression positive (VNIPP). Le thérapeute respiratoire se fait demander d’enlever le ventilateur. Que devrait-il faire? Comme le pronostic est grave, le médecin traitant indique qu’il serait « dans l’intérêt de tous » de le retirer du ventilateur à pression positive expiratoire à deux niveaux. Toutefois, les parents désirent la poursuite du traitement, dans l’espoir d’amener leur bébé à la maison. Le thérapeute respiratoire s’est fait demander d’enlever le ventilateur. Que devrait-il faire?

Les principes moraux en cause sont le respect du libre arbitre, qui entre en conflit avec le besoin pour le thérapeute respiratoire de faire le bien et de ne pas causer de tort.

Il est possible que l’équipe de soins de santé dispose de données médicales probantes entourant la survie à long terme de cet enfant et la qualité de vie pour la famille. Elle devrait discuter avec les parents des résultats attendus. Dans ce cas-ci, les parents sont les tuteurs de l’enfant et sont donc en mesure de prendre des décisions au nom de ce dernier. Si on ne peut en arriver à un accord sur le plan de soins et si l’équipe de soins de santé est d’avis que la décision des parents n’est pas dans l’intérêt véritable de l’enfant, elle peut présenter le cas auprès de la Commission de révision du consentement et de la capacité. Dans l’intervalle, toutefois, la décision des parents a force et le thérapeute respiratoire doit éviter de retirer le bébé de la VNIPP.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le consentement, voyez les lignes directrices de pratique professionnelle de l’OTRO Responsabilités en vertu de la législation en matière de consentement à www.crto.on.ca/pdf/fr/PPG/UnderConsent_fr.pdf