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Médecine réfléchie et fondée sur des preuves

Médecine réfléchie et fondée sur des preuves

Pour fournir des soins de la plus haute qualité, les thérapeutes respiratoires doivent mettre en application les lignes directrices et la recherche les plus actuelles dans leur exercice clinique. La médecine fondée sur les preuves remet en question l’idée que les praticiens doivent continuer à suivre des méthodes médicales « acceptées » mais sans fondement et non pertinentes. Le thérapeute respiratoire a la responsabilité de faire preuve d’excellence professionnelle et d’exercer la profession de manière compétente et intègre, en veillant constamment à se perfectionner sur le plan professionnel.

Un spécialiste en médecine interne ordonne un volume respiratoire trop élevé (>10 mL/kg) pour un patient ou client atteint du SDRA et n’a pas rédigé d’ordonnance de ventilation des GSA.

L’hôpital s’est doté d’une politique visant la mise en place du protocole sur la ventilation mécanique pour les patients ou clients atteints de SDRA qui répondent aux critères d’inclusion, élaboré par le National Heart, Lung and Blood Institute (NHLBI). Que devrait faire le thérapeute respiratoire?

Le principe moral en jeu est de faire le bien et d’éviter de causer du tort.

Premièrement, le thérapeute respiratoire doit agir dans l’intérêt véritable du patient ou client. Si le praticien a une bonne raison de remettre en question une ordonnance médicale, il doit en aviser immédiatement la personne qui l’a rédigée. Parfois, une explication soignée et bien étayée de la part du thérapeute respiratoire suffit à faire modifier l’ordonnance. Sinon, le thérapeute respiratoire devra évaluer le tort possible de l’ordonnance sur le patient ou client. Dans ce cas-ci, si le thérapeute respiratoire n’est pas certain de l’issue de la discussion avec le médecin qui a rédigé l’ordonnance, il peut passer au niveau administratif suivant (p. ex., chef du personnel, administrateur en disponibilité, etc.). Dans l’intervalle, il faut régler le volume respiratoire suivant des paramètres considéré comme sûrs et consigner soigneusement le tout. Tous les autres membres du personnel fournissant des soins (p. ex., infirmière ou infirmier de chevet) doivent également être avisés.