La collaboration interprofessionnelle
La collaboration interprofessionnelle
L’objectif global de la collaboration interdisciplinaire est de maximiser l’accès, par les patients ou clients, aux compétences et connaissances d’un grand nombre de professionnels de la santé. Dans certaines circonstances, l’accès optimal aux soins est le plus grand lorsqu’on veille à ce que le plus grand nombre possible de praticiens puissent fournir un service donné. Dans d’autres situations, l’intérêt véritable des patients ou clients est assuré lorsqu’un groupe sélect d’« experts » offrent un service bien précis.
Les infirmières du service de soins intensifs d’un hôpital communautaire abordent leur administration (sans consultation du service de thérapie respiratoire) demandant d’avoir le droit d’exécuter des insertions de cathéter artériel (tâche qui a été réservée jusque là aux thérapeutes respiratoires).
Les thérapeutes respiratoires s’objectent (sans consulter le service des soins infirmiers intensifs) auprès de la haute administration. Qu’est-ce qu’il aurait fallu faire pour assurer un processus collaboratif et quel résultat serait dans l’intérêt véritable du patient (soins optimaux)?
Les principes moraux en jeu sont de faire le bien et de ne pas causer de tort, de même que le besoin d’agir de façon juste.
Bien que le processus décrit dans le scénario soit un mauvais exemple de collaboration interdisciplinaire, on peut voir que les deux côtés ont un argument valable dans l’intérêt véritable des patients ou clients. Dans certains milieux, laisser les infirmières ou infirmiers exécuter l’insertion de cathéter artériel permet d’augmenter l’accès à cette intervention. Dans d’autres situations, réserver cette intervention uniquement aux thérapeutes respiratoires permet d’assurer que seuls les praticiens les plus exercés et compétents l’exécutent. Le résultat est en fait moins important que les raisons de la demande ou du refus. La préoccupation principale doit toujours être d’assurer des soins optimaux aux patients ou clients, plutôt qu’une « protection de son territoire ».